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Voici une biographie chronologique qui va de 1848 à 1925, sur un homme célèbre à l'époque surtout de 1893 à 1925, mais dont on ne trouve pas de trace ostensible ou perceptible, alors que celles-ci existent et ou alors sont discrètes, ponctuelles ou éparses.
Quand on vérifie les lieux où il vécut on est
surpris voir déçu de découvrir que certains ont disparu. Ils sont soit
remplacés par des constructions plus
récentes rue FORTUNY José Maria (1838-1874) peintre espagnol a donné le nom à
cette rue où il y avait habité (PARIS XVII), comme au n° 37 ou bien autre lieu
le 14 où demeurait son beau-frère Alfred BEZANSON, soit ont pris d'autres
affectations, au 164 quai de Jemmapes, ancien lieu des établissements de Marbre
dont la trace n'apparaît plus et remplacé par des immeubles d’habitation et une
école. A la rigueur on pourrait évoquer le 26 du quai Jemmapes devenu boulevard
Jules Ferry où il reste encore l’immeuble dont le rez de chaussée a été
remanié, ceci à deux pas de l'endroit où le canal de l’Ourcq passe sous terre.
Par contre on trouve dans de nombreuses villes de
l'Ouest des rues au nom de Marc Sangnier, père de Jean Sangnier donc le
petit-neveu de Stéphane DERVILLÉ que d’ailleurs j’ai rencontré en octobre 2001
et dont le-dit père était à l’époque
journaliste, fondateur de la Démocratie Chrétienne, Directeur du mouvement
« Le Sillon », député de Paris.
Des sculptures le représentant ou son père ont été
réalisées par Monsieur J.B. Carpeaux (1868) et par Monsieur D. Puech, celle
exposée dans la salle du conseil des chemins de fer. Il était de leurs amis.
L’ « Ugolin » en marbre
de Carpeaux, trônait dans la demeure parisienne de la rue Fortuny.
Voici donc tracé quelques thèmes, mais comment en
est-on arrivé là !
Depuis l’âge de 14 ans, Michel DERVILLÉ s’est
passionné pour l’histoire de sa famille faire vivre l'histoire à travers une
association familiale et de généalogie.
En priorité la famille embrasse le patronyme paternel.
Son père, Maurice DERVILLÉ lui griffonne un jour de
vacances sur un papier de brouillon à gros carreaux les premières lignes de
l’arbre familial. Celui-ci est d’abord limité à une branche ( CHARLES ).
Puis les questions viennent sur le coté maternel
e.t.c... et de fil en aiguille s’échafaudent les lignées.
Ensuite les histoires, ainsi celle d’un voyage en
train de PARIS à MARSEILLE sur les lignes du Paris à Lyon et à la Méditerranée
où lors d’un contrôle des billets on s’interroge sur ce nom, vous ne seriez pas
parents avec le président DERVILLÉ ? Demandèrent-ils à mon grand père. Ce
personnage est décédé en 1925, mon père étant
né en 1916, il ne pouvait donc avoir plus de 9 ans au maximum lors de
cette interrogation. Son père répondit
NON!
Mais cette anecdote rapportée par mon père est
toujours restée en ma mémoire et après un long silence de 30 ans (1969-1999),
lors d’un passage en 1999 au congrès généalogique de BREST, où le Cercle
Généalogique des Cheminots est interrogé sur ce patronyme en la personne de
Monsieur Bernard CARCEL, (depuis décédé malheureusement). Je découvre alors que
le dénommé DERVILLÉ, se prénomme Stéphane, c’est une coïncidence, comme mon
premier fils ! De là découle l’histoire qui suit.
On retrouve le patronyme dans les fichiers du Cercle et ainsi on tombe sur "le cinquantenaire du Paris à Lyon et à la Méditerranée" dont un livre « Hommes et choses du P.L.M. » a été écrit. Celui-ci est très intéressant et enrichissant, il retrace l’Histoire du TRAIN en FRANCE, d’où l’intérêt pour le Cercle généalogique des Cheminots. Je fais l’acquisition d’un exemplaire retrouvé dans une librairie, non loin de Ginestas, au Somail (11120), pittoresque village devenu port de plaisance sur le canal du Midi (qui est classé par l'Unesco en 1996 au patrimoine mondial de l'Humanité) où pour l'anecdote, nous passons des vacances, non loin de là chaque année à Paques à Gruissan près de Narbonne, et c'est au numéro 28, allée de la Glacière, installée dans un ancien entrepôt que l'on entre en poussant le portail dans une Librairie ancienne au charme desuet nommée "Le trouve Tout du Livre" tenue par la famille Gourges qui fait revivre en partie ce port.
On peut, dans ce livre y contempler, en 1907 ses portraits, seul ou en compagnie du conseil
d’administration de l’époque.
Puis grâce au livre « la généalogie de 165
personnalités » à la découverte
de leurs racines, de Joseph VALYNSEELE et Denis GRANDO, on y découvre
dans la généalogie de Marc SANGNIER et le lien avec celui-ci, en épousant en
1902 Renée BEZANSON, la fille de sa sœur Catherine DERVILLÉ. Et ensuite le
cercle généalogique de la Banque de France qui nous révèle sa fonction de
Régent et sa riche vie parisienne. Enfin l’intervention de Monsieur Henri
DROPSY descendant à la fois de Cheminots et de marbriers fournit à partir du
livre du maire de Bellignies (59570) où se situe un musée du marbre, Monsieur
DURONSOY, « De pierre et de Marbre » des renseignements techniques et
économiques sur les Marbres, cette pierre lisse froide et belle.
J'essaie alors de reconstituer la vie de ce
personnage qui fut « Parisien », selon l’expression utilisée par
Monsieur Jean Claude BRIALY dans une préface écrite pour un ouvrage sur Paris.
Il s'agit de
Monsieur Stéphane Adolphe Dervillé (1848-1925). En dernier lieu il
habitait le XVIIème au 37 de la rue
Fortuny, un hôtel particulier aujourd'hui transformé comme je l’ai dit plus haut
en immeuble moderne de bureaux, qu'il aurait racheté en 1887 d'après Jules
HURET et dont il ne reste plus de l'époque que le numéro 35 : La Maison de
Sarah Bernhardt. L’Hôtel de Sarah BERNHARDT 35-37, rue Fortuny est décrit comme
suit par Madame Danièle PRÉVOST. « En 1876, Sarah, alors sociétaire de la
Comédie-Française fit bâtir un hôtel particulier sur le terrain qu’elle acquis
l’année précédente, à l’angle de la rue Fortuny et de l’avenue de Villiers par
l’architecte Jules FÉVRIER. C’était un édifice de brique et pierre. Ses amis
les peintres Georges CLAIRIN et louise ABBÉMA le décorèrent. Un visiteur de
l’époque le décrit : « L’entrée de la demeure est placée rue Fortuny.
Une grille
livre accès à une cour peu développée, mais suffisante cependant pour donner
place à quelques massifs d’arbustes verts, à un bassin où un mascaron sculpté
jette constamment un filet d’eau, et à un perron de pierre à large balustrade,
par lequel on monte au corps de logis principal, à droite de la grille.
En haut du perron s’ouvre une porte en chêne massif,
et l’on entre dans le vestibule éclairé par une petite fenêtre. A droite, une grande glace, dont le pied se
perd dans une jardinière, ajoute à l’effet décoratif produit par l’escalier
placé en face d’elle. Cet escalier est étroit, mais d’une grande légèreté, avec
sa rampe en bois à balustres allongés; il conduit au premier étage, où il forme
comme deux balcons pris sur le palier. Nattes et armes indiennes font à peu
près tous les frais de la décoration. Dans l’axe de la porte du vestibule se
trouve l’entrée, encadrée de peintures murales, d’un atelier de peinture de
forme rectangulaire, qui est la pièce maîtresse de l’habitation. A gauche, une
très belle cheminée Renaissance en bois artistement sculpté, le manteau également
en bois est actuellement caché par le portrait de la maîtresse de maison, rôle
de l’étrangère, peint par CLAIRIN. A droite, un escalier rappelant celui du
vestibule monte à la chambre à coucher ; sous l’escalier, une porte
dissimulée par une tenture s’ouvre sur la salle à manger (…) Il ne nous
appartient pas d’entrer dans le détail des richesses artistiques que contient
l’atelier de mademoiselle Sarah BERNHARDT, mais nous pouvons dire qu’on ne
saurait plus harmonieusement disposer de meubles, des faïences, des étoffes,
des raretés multiples, toutes choses bien choisies, bien en place, et pour
l’ordonnance desquelles se sont unis certainement la science de l’architecture
et le goût personnel de la vaillante artiste dramatique à la fois, comme chacun
le sait, peintre et sculpteur. »
Sarah avait étudié la peinture chez STEVENS et
Gustave DORÉ. Elle a laissé de petites études alertes et des portraits. Elle
exposa au salon de 1874 à 1886. Elle réalisa aussi des bronzes inspirés par la
mer et des bustes car elle fut initiée à la sculpture par Mathieu
MENIER ».
On retrouve ici encore des points communs avec notre
personnage.
De Madame Claudette JOANNIS, j'ai lu avec attention dans la collection "Portraits Intimes" ses écrits sur Sarah BERNHARDT, « Reine de l'attitude », mais ils ne relatent pas ce rapprochement entre les deux personnages.
Ces deux acteurs de la vie ont un point commun, ils
ont vécu dans la même rue, FORTUNY Paris XVII, dans la même maison, Madame
BERNHARDT au 35 et Monsieur DERVILLÉ au 37, qui de fait n’en fait qu’une. Cette
adresse est évoquée à plusieurs reprises dans son livre, en particulier
Chapitre VI " en marge des salons" pages 162 et 166 et surtout
chapitre VII "les demeures de Sarah" page 179 où elle vend l'Hôtel de
la rue FORTUNY, sa deuxième demeure, en 1887.
En fait ce sera, voir ci-dessous en 1885.
Monsieur Stéphane DERVILLÉ, âgé de 37 ans à l'époque, en devient le propriétaire, d'après les dires confiés par ses descendants. Mais le Dictionnaire Historique des Rues de Paris de Jacques HILLAIRET et P .PAYEN-APPENZELLER, aux éditions de Minuit tomes (A-K, L-Z, et Supl.) indique d’ailleurs l’inverse, « l’hôtel particulier Dervillé » aurait été vendu à Madame Sarah BERNHARDT. Ceci est sans doute de la part des auteurs une erreur car Monsieur Dervillé étant le plus jeune des deux, il n’a pu être que l’acheteur. En effet il en devint acquéreur en 1885 par adjudication.
Il supprima la cour et le jardin pour faire bâtir un hôtel hybride mi-renaissance, mi-gothique par Jules CHERET, selon les recherches de Madame Danièle PRÉVOST, déjà citée vice présidente de la S.H.A. des 8iè et 17 iè arrondissements de Paris. Le numéro 37 de cet hôtel fut démoli en 1972 pour laisser place à un bâtiment moderne.
D'autre part son buste de marbre blanc, œuvre de Monsieur FALGUIERE membre de l’Institut, trône dans la grande salle des délibérations plénières du Tribunal de Commerce de Paris, où il fut président jusqu'à la fin de 1896.
Monsieur REGNARD, Greffier en chef Honoraire du
Tribunal de Commerce de PARIS, élabore une rétrospective de l'action du
Tribunal et de son personnel pour les années où Monsieur Stéphane DERVILLÉ
était Président de cette institution (entré exceptionnellement très jeune à 31
ans et ayant exercé aussi deux mandats pendant sa Présidence de 1893-94 à
1895-96). Son travail, son intelligence, son expérience, la clarté de son
jugement sont les traits principaux du personnage. Il était maître de toutes
les situations, conducteur d'hommes, il savait choisir et apprécier ses
collaborateurs.
Tout en étant marbrier donc entrepreneur de par
l’entreprise de son père crée en 1835 donc plus récente que celle des DROPSY
soit à sa naissance depuis 13 ans (les Marbres de Carrare en particulier,
exploitations de carrières diverses,
France (Alpes, Pyrénées), Italie, Belgique, Tunisie et Algérie), il fut
Président du Conseil d'Administration de la compagnie de chemin de fer du Paris
à Lyon et à la Méditerranée de 1899 à 1925, à ce titre, Monsieur DERVILLÉ est
d'ailleurs représenté peint par Albert MAIGNAN (1845-1908), peintre d’Histoire
né à Beaumont sur Sarthe, sur le théâtre d'Orange dans un des angles de la
grande salle du restaurant du "Train Bleu" Buffet de la gare de Lyon,
lieu classé monument historique, ayant servi de décor pour les films tels que
Nikita ou Filles uniques. Les photos numérisées m’ont été confiées grâce à
l’obligeance de Monsieur DROPSY et il m’indiqua l’existence du livre sur
« Le train bleu Paris » Edition P.L.U.S. (ISBN.290.8557-01.01991).
Celui-ci me sera offert par la responsable de communication, Madame DENIAUD. Le
"Train Bleu" a été évoqué dans ma lettre à Monsieur le Premier
Ministre de l’époque, Monsieur Lionel JOSPIN et où je rappelais sa signature
sur le livre d'Or du restaurant le 16/12/1989. Le "Train Bleu" a fêté
son centenaire le 7 avril 2001, mais je n’ai pu me libérer du fait d’un
empêchement de dernière minute.
On peut d'ailleurs admirer entre autre son portrait en compagnie de Sarah BERNHARDT, RÉJANE, Madame BARTET, illustres comédiennes sans oublier Edmond ROSTAND ainsi que le tout P.L.M. dont le Directeur Général Monsieur NOBLEMAIRE .
C’est l'une des figures les plus connues de PARIS, homme à l'esprit averti et cultivé, un organisateur et un animateur, d'une courtoisie et d'une amabilité légendaires.
Par l'influence de son entourage il s'est toujours intéressé à plus d'un titre à toutes les manifestations littéraires et artistiques, aux œuvres et à l'Art. Il collectionna statues et sculptures de toutes époques. Elles ont ornées le portail de l’ancienne Seigneurie d’Ombreval, propriété à Domont (95330) située dans un parc magnifique avec son étang et sa demeure du XVIIIie siècle, tel que l’indique le livre « Promenade dans Domont, Hier et Aujourd’hui » aux éditions VAHLERMEIL de Gilberte HERLIN, Jean LECUIR et Victor PORCHER. Une « grande Aphrodite Drapée » exposée dans la galerie de la MELPOMENE au Louvre à PARIS vient de cette propriété. L’architecture et jardin témoignent de l’inclination que nourrissait le propriétaire du domaine pour la sculpture. Il faut cité aussi, l'exposition Universelle 1900, l'exposition Internationale de Turin 1910, les amis du Louvre, les amis de l'Université, la commission des amis du Vieux Paris, aux arts décoratifs, aux finances, Banque de France. Il est d'ailleurs caricaturé à plusieurs reprises dans les journaux , dans nos financiers en robe de chambre n°8 du 1 mai 1898, par Monsieur AS (revue biographique illustrée) « Directeur de la Foire Universelle 1900 » (son nom est d’ailleurs inscrit sur la pile gauche du pont Alexandre III, sur la rive gauche de la Seine parmi les autres directeurs DELAUNAY, BELLEVILLE) ou dans La Finance illustrée, « Président du P.L.M. », le 11 Décembre 1910 cliché par Pierre PETIT entres autres.
Il a exercé diverses responsabilités :
Voici son Catalogue : c'est en raison de
l'envergure Nationale et de l'aura Internationale du personnage évoqué, qu’une
lettre est adressée à Monsieur le Président de la République.
Au niveau National,
je rappelle la position occupée par Monsieur Dervillé au sein des chemins de
fer Français et au sein de la Banque de France en tant que Régent. Son action
fut déterminante dans le transport en trois jours de nos troupes vers l'Italie
lors de la guerre 1914, la célébration de la Victoire en 1919, et la
reconstruction industrielle après l'invasion de 1914.
Le Paris à Lyon et à la Méditerranée est devenu sous
son administration le modèle de réseau Français favorisant le développement
économique des régions françaises notamment dans les secteurs de l'industrie,
réseau routier, des transports et du tourisme (ville d'eau). De nombreuses
conventions d’extension de réseau sont signées par lui et les ministres de
l’époque entre autres…
Au niveau International,
il a joué un rôle primordial dans l'organisation de l'Exposition Universelle de
1900 et de l'exposition Internationale de TURIN FLORENCE ROME en 1911d’avril à
novembre. Exemplaire pour son époque fut sa contribution à l'ouverture de
l'économie française sur les marchés internationaux réalisée par les échanges
vers l'Amérique du Sud, l'Egypte canal de Suez, au Maroc pour la banque et le
chemin de fer, en Italie pour les marbres de Monticello de Carrare.
Vous indiquez concernant les critères : << Les
industriels et hommes d'affaires mentionnés dans nos dictionnaires LAROUSSE le
sont soit parce qu'ils ont donné leur nom à une firme connue à l'échelle
mondiale, soit parce qu'ils ont inventé et/ou fabriqué des appareils, des
machines, véhicules, etc. ayant marqué l'histoire des techniques >>.
Cette définition pourrait tout à fait s'appliquer à
cet homme, si on ne s'intéresse qu'à son rôle industriel. Je vous renvoie au
contenu des dernières archives étudiées.
Négociant Marbrier à PARIS, maison fondée en 1835, a
pris l'initiative du mouvement ascensionnel de l'industrie des marbres pour l'usage
domestique et décoratif tant intérieur que monumental.
Exploitant de carrières de marbre diverses, France
(Alpes, Pyrénées), Italie, Belgique, Tunisie et Algérie, donc internationales.
Médaille d'Or à l'Exposition Universelle de PARIS en
1878 il avait 30 ans, il est dit : <<L'exposition de Monsieur Dervillé et
compagnie, comme matières premières est tout ce qu'il y a de plus complet et de
plus riche; elle fait honneur au commerce et à l'industrie des marbres>>
Diplôme d'Honneur à l'Exposition Universelle
d'AMSTERDAM, 1883 il avait 35 ans, il est dit : <<rapport du jury classe
46 : Dervillé et compagnie 164 quai de Jemmapes exposant de nombreux
échantillons de marbre dus à des recherches longues pénibles intelligentes et
coûteuses. Ils exposent également des cheminées et objets d'art exécutés avec
leurs marbres. L'exposition offerte par eux aux regards émerveillés des membres
du jury est aussi complète qu'il est possible de la désirer. Les membres du
jury seraient heureux de voir récompenser les grands travaux de cet éminent
industriel par une distinction nationale>>
Il possédait à Monticello de Carrare (où on extrait le marbre blanc) d'importantes carrières dont il surveillait lui-même l'exploitation, d'où sa position d'Agent Consulaire de la République Française de 1881 à 1882 dans la résidence de MASSA et CARRARA, Italie et sa distinction de Chevalier de la Couronne d'ITALIE, 6/1/1879. Il avait succédé à Monsieur Biavati décédé en décembre 1880, il offrira sa démission le 17/6/1882. Ses fonctions de Juge suppléant au Tribunal de Commerce de Paris depuis 1879 et dont il en deviendra Président en 1893 le rendaient trop souvent absent de son poste. Monsieur Jean Levrier le remplacera le 6/7/1882 à cette fonction.
A la gare de Lyon, le monument aux morts est issu
des marbres Dervillé, offerts en l'honneur des cheminots.
Sa biographie commence le 4 mai 1848, DERVILLÉ
Stéphane Adolphe né à St Maurice Montcouronne (à l’époque Seine et Oise,
devenue plus tard Essonne) . Son père Cyr Adolphe avait 33 ans…. et sa mère
Louise Catherine Eudoxie BELLAND des COMMUNES 28 ans….. Il est l’aîné de trois
enfants. Ils arrivent à Paris pour ses 2 ans, sa première sœur Marie Catherine
y naîtra en 1850. Celle-ci épousera Maître BEZANSON et deviendra la grand-mère
maternelle de Jean SANGNIER, fils du célèbre Marc SANGNIER cité au début.
Il naît donc avec l’avènement de la II ième
République, sortie de la Révolution de 1848 et un signe, on le verra pourquoi
plus loin, avec le début du développement des chemins de fer.
Mais à 4 ans il est bercé par l’ère Napoléonienne,
donc il le sera ainsi pendant toutes ses études et ceci jusqu’à l’âge de 22
ans.
Mais devint orphelin de père à l’âge de 20 ans en
1868, il n’était pas majeur, il avait déjà perdu en 1861 à 13 ans son
grand-père maternel, Etienne François Claude BELLAND des COMMUNES.
Capitaine au 110 ième Bataillon de la
Garde Nationale il est mobilisé à 22 ans, le 6/12/1870, pour le Siège de PARIS.
Depuis la guerre de 1870, il ne connaîtra alors que
la III ième République jusqu’à 77 ans l’âge de son décès en 1925. Il connaîtra
aussi à l’âge de 23 ans l’incendie de l’Hôtel de Ville de Paris par la Commune
le 24 mai 1871, cela sera au passage une perte pour les archives. L’année
suivante, il perdra son grand-père paternel à 24 ans, né à Heilles (60) décédé
à Estrées (60) en tant que maire adjoint, un inscription fut portée sur sa
sépulture relatant la gloire de son
petit fils. Stéphane Dervillé se retrouve ainsi seul à porter le nom avec sa deuxième
sœur, Jane née en 1857 et donc de 9 ans sa cadette. Conseiller Municipal de
Saint-Maurice dès 1874, à 26 ans
Secrétaire de la Chambre Syndicale de la Marbrerie
de PARIS 12/1874
Lieutenant au 3 ième Régiment
Territorial d'Artillerie, 10/5/1875, à 27 ans
La durée totale des services civils et militaires
sera de 44 ans
Chevalier de la Couronne d'ITALIE, 6/1/1879, à 31
ans
Juge Suppléant au Tribunal de Commerce de la Seine à
PARIS, 17/12/1879
Délégué Cantonal de Dourdan 2/3/1881, à 33 ans
Agent Consulaire de FRANCE à MASSA et CARRARA,
ITALIE, 19/7/1881 au 17/6/1882
Administrateur du Sous Comptoir près le Crédit
Foncier de FRANCE 12/1/1882, à 34 ans
nommé
CHEVALIER de la LÉGION D'HONNEUR n°29555, à 35 ans
Négociant Marbrier à PARIS
Ministre du Commerce
Décret du 26/9/1883, Brevet 26/9/1883 Récépissé
27/11/1883, Départ 31/10/1883
Reçu le 7/11/1883 et introduit par Henri Charles
Allo. DENAND ancien président du Tribunal de Commerce
Reçu de décoration le 26/11/1883
Il s’occupera très tôt de ses neveux et nièces,
enfants orphelins de père, ayant connu lui la même situation à l’âge de 20 ans,
ainsi il remplacera à 42 ans avec l’aide de sa sœur Jane le père de Marianne
BEZANSON, sa nièce, celle-ci épousera le Comte de BARRAL. Cette période durera
près de 31 ans et l’aide s’accentuera dans les quatre dernières années de sa
vie qui suivirent le décès de Marie Catherine leur sœur de 1921 à 1925.
promu
OFFICIER de la LÉGION D'HONNEUR n°29555, à 46 ans
Président du Tribunal de Commerce de la Seine de
1893 à 1897
Ministre de la Justice
Décret 29/7/1894, Brevet 14/9/1894, Départ 24/9/1894
Reçu le 15/10/1894 et introduit par RICHEMONT Émile,
ancien Président du Tribunal de Commerce
Reçu de décoration le 15/10/1894
Il vivra au côté de sa mère Eudoxie jusqu’en 1895.
Elle décédera à l’âge de 75 ans à CapVern les Bains (Hte Pyrénées), il avait
alors 47 ans.
Censeur de la Banque de FRANCE 1893 - 1909.
promu
COMMANDEUR de la LÉGION D'HONNEUR n°29555, à 52 ans
Directeur général adjoint à l'Exposition Universelle
et Internationale de 1900, Directeur Général de la section Française (services
extraordinaires)
Ministre du Commerce
Décret du 12/4/1900, Brevet 9/5/1900 Récépissé
16/4/1900, Départ 11/4/1900
Reçu le 16/4/1900 et introduit par PICARD Alfred,
Reçu de décoration le 16/4/1900
Vice président du jury de l'Exposition de Milan
1906, à 58 ans.
Régent de la Banque de FRANCE 1909, à 61 ans. (Il y
a 15 Régents, ils fondent le Conseil Général. Pour y entrer il faut posséder au
moins 30 actions de la Banque de France).
Commissaire du Gouvernement Français à l'Exposition
de Turin 1911 (services extraordinaires), à 63 ans.
Président de la compagnie des assurances de l'UNION
Elevé à la dignité
GRAND OFFICIER de la LÉGION D'HONNEUR n°29555, à 64
ans
Président du Conseil d'Administration de la
Compagnie des Chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée
Ministre du Commerce
Décret du 25/7/1912, Brevet 17/10/1912 Récépissé
18/10/1912, Départ 27/7/1912
Reçu le 29/7/1912 et introduit par le Président de
la République Française, C TARNIER
Président du comité de direction des grands réseaux
de chemin de fer Français
Président du Syndicat du Chemin de Fer de la Grande
Ceinture de PARIS
Président de la Compagnie Générale de Construction
et d'Entretien de Matériel de Chemin de Fer
Vice-Président du Conseil d'Administration des Chemins
de Fer du MAROC
Rôle du P.L.M.pendant la guerre de 1914 : transport
en 3 jours de l'Armée envoyée au secours de l'ITALIE.
Président de la Banque française et italienne pour
l'Amérique du Sud
Président de la Banque d'État du MAROC.
Administrateur et Vice-Président du conseil de la
Compagnie Universelle du Canal maritime de SUEZ et Vice-Président de la Banque
de PARIS et des Pays-Bas.
Administrateur du Comptoir Central de Crédit et de
la Société Immobilière.
Administrateur de la Société des Eaux Minérales
d'ÉVIAN.
Membre du Conseil d'Administration de la Compagnie
de VICHY.
Membre du conseil de l'Ordre de la Légion d'Honneur,
1915 à 67 ans.
Président de l'Office de Reconstruction Industrielle
des départements victimes de l'Invasion, 1917 à 69 ans.
Membre de la Commission chargée d'organiser les
manifestations d'Art destinées à célébrer la Victoire, 1919 à 71 ans.
Membre du Conseil d'Administration du Conservatoire
National des Arts et Métiers, 1920 à 72 ans.
Président du Jury supérieur à l'Exposition des Arts
Décoratifs. Il ne sera pas remplacé à son décès.
Il a conservé jusqu'au bout toute son activité
malgré son grand âge, 77 ans et il assumait avec une autorité remarquable les
plus lourdes tâches.
Il a succombé à une brusque crise d'angine de
poitrine à 8h30 à son domicile, le 4/10/1925.
C'était le 4/10/1925 lors du décès de Monsieur
Stéphane DERVILLÉ (1848-1925).
<< La presse a été unanime à dire quelle perte
considérable le monde industriel, financier et commercial a faite en la
personne de ce grand homme de bien qui, dans ces trois ordres de l'activité
économique du pays, a occupé les situations les plus élevées et rendu les
services les plus éminents.>>
Lors de ses obsèques mercredi 10 heures, à Saint-François de Sales rue Ampère le 7 octobre 1925, le deuil était conduit par sa sœur, Mademoiselle Jane DERVILLÉ, et par son neveu le comte Maurice de BARRAL de Montauvrard. Monsieur DELMAS de l’Opéra a chanté le Miseremini de Steenmann. Etaient représentés le Président de la République par le lieutenant-colonel DERENDINGER. Le Grand Chancelier, le général DUBAIL était à la tête du conseil de l’ordre de la Légion d’honneur. La classe politique de l'époque fut unanime à rendre hommage à un des grands Administrateurs Français, ce personnage hors du commun. Etaient représentés le Président du Conseil par Monsieur L. GIRIER chef adjoint du cabinet, et étaient présents notamment le Président de la Chambre des Députés Monsieur CHEVROT, Monsieur Albert PEYRONNET vice-président du Sénat, le Gouverneur de la Banque de France Monsieur Georges ROBINEAU, le Ministre des Travaux Publics, Ministres, de la Suisse Monsieur DUNANT, du Danemark Monsieur BERNHOFT, Messieurs Paul DOUMER et André TARDIEU anciens Ministres, et également Messieurs MILLERAND, Louis BARTHOU, André FALLIÈRES, F-P NADAR, Monsieur André CITROËN, Monsieur Henri PEREIRE, Le baron et baronne Robert de ROTHSCHILD au milieu d’une assistance considérable.
Le nom du personnage indiqué dans l'objet de ce
courrier a été lié de très prés à l’entourage familial des Rothschild ceci à
plusieurs reprises et en particulier auprès de Monsieur le Baron Gustave en
1907 comme collègue au Conseil d'Administration de la Compagnie du Paris à Lyon
et à la Méditerranée ou auprès de Monsieur le Baron Edouard pour les Chemins de
fer du Nord qui fit en particulier son éloge funèbre le 7/10/1925.
<<Le souvenir vivra impérissable de cet homme
qui servait de guide et d'exemple dans tous les domaines de l'existence
nationale aussi bien du monde industriel, financier etc. Il ne s'inspirai que
de l'intérêt général pour le bien public. Il avait le sentiment du beau, la
forme de l'atticisme dans la langue des affaires. Son aménité, sa modestie, son
amabilité, son dévouement et sa cordialité sont les principaux traits de cet
homme. Il savait tendre la main et on pouvait compter sur sa loyauté de
caractère. >>
J'espère que ce silence partiel n'est pas le reflet
du manque de considération envers l'œuvre de Stéphane Dervillé. Cela irait à
l'encontre de l'éloge faîte par votre ancêtre "L'interprète du juste
tribut de l'hommage au Comité de Direction et pour exprimer sa gratitude et son
affection déférente envers sa famille" et de ce fait, je ne doute pas de
votre appui. Cette demande auprès des Rothschild restera sans suite.
Le corps a été transporté à Saint-Maurice
Montcouronne (Essonne, ancienne Seine et Oise), où a eu lieu l’inhumation.
Voici donc en résumé son influence pour la France,
pour laquelle il s'est donné sans compter. C'est pourquoi j'appuie cette action
et ainsi je me confie à vous, même si cela peut paraître étrange à une époque
en manque de référence mais comment faire pour favoriser son entrée dans
l'Histoire. Vous êtes Monsieur Le Président de la République le suprême
représentant de la France et le détenteur de la légitimité républicaine.
Ce personnage est aussi l'arrière arrière-grand-oncle de Madame Marie Christine du Luart, ancien Maire de Saint Maurice-Montcouronnes (91) et Conseiller Régional de l'Ile de France, que j’ai rencontrée le 21 novembre 2000 en présence de ses deux petites filles, au café du Louvre place du Palais Royal à Paris.
Afin de commémorer ses actions et ses devoirs pour
la France, un minimum de reconnaissance officielle, je crois, serait un rachat
de notre communauté.
Pour honorer son souvenir, donner son nom à une rue,
élever une statue serait ce qu'il y a de plus visible et refléterait son image
et son passé ou voire dévoiler une plaque commémorative, pour ce serviteur de
la France.
Je comprendrai volontiers que ceci ne soit pas
autant porteur que les Arts Primitifs mais lors du passage dans le nouveau millénaire j’ai sollicité quelques instants
votre attention à cette suggestion.
Biographe,
Michel DERVILLÉ
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