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Baptiste Dervillé dossard n°(40

Au départ du fort de Bellegarde 262 inscrits à l'arrivée 78 ont franchi la ligne à Hendaye, Baptiste est le 19 ième

   

jour 0

lundi

18 juillet

     
le fort du Perthus
Fort de Bellegarde
Le briefing de Cyrille vérification du paquetage 1
vérification du paquetage 2
Domnin ERARD n° 41 et Baptiste n° 40
les mêmes devant l'Entrée du Fort
   

J 1

mardi

19 juillet

      Le parking du Perthus, premier campement
on attend le départ
c'est parti 12h
descente sur arles sur Tech, Baptiste et Domnin
arrivée à Arles sur Tech à 19h41, 19 juillet 2016 base CP 2, 42 km

préparatifs avant de repartir pour la nuit

puis départ de Arles sur Tech, du pont du camping du RiuFerrer, 21h58

   

J 2

mercredi

20 juillet

      Village de Planes, commune au trois villages
arrivée à Planes 20h 24 le 20 juillet 2016
125 Km parcourrus à 20h24
un petit rafraichissement des articulations
arrivée de Domnin à Planes
réconfort des coureurs et de l'équipe autour du repas départ pour Bolquère CP 5, 21h
   

J 3

jeudi

21 juillet

     
Départ de Bolquère avec Nina, 130 Km parcourrus
direction le Gr 10 et les lacs pour retrouver Baptiste
petite pause
rencontre de Ludo M.
Lac des Bouillouses
arrivée à Mérens les Vals 165 Km, 16h15 départ de Mérens "le bivouac n°1", 18h13 avec sa mère
   

J 4

vendredi

22 juillet

      Village de Siguer son église arrivée de Baptiste pour la pause avec ses cousins, 211 Km, 15h40 départ de siguer, 17h45 direction Goulier
en conversation avec la mère d'Éva à Goulier, CP 7 ,20h05, 223 Km
départ de Goulier 20h35 arrivée de nuit à Pradières d'en bas, 22h44, 229 Km
   

J 5

samedi

23 juillet

      campement de Pradières d'en bas, le londg du ruisseau d'Arties on fait le point avant le départ c'est parti 8h45 sous la pluie sous le col d'Agnès
il est 16h22 baptiste repart
entretien 16h40, 260 Km
Aulnus les bains
   

J 6

dimanche

24 juillet

      paysage autour de St Lizier les longs soins du matin avant le départ le campement, on distingue au loin la "Naït-Up", 279 Km départ du CP 8 "gite d'étape Escolan" de St Lizier, 9h13
descente d'Estours avec Philippe D. 313 Km
les soins avant de repartir, 16h30 village de Seix
   

J 7

lundi

25 juillet

      un concurrent se repose au col de la Core le col de la Core campement le midi à Eylie  
petite montée
arrivée à Eylie, 357 km départ d'Eylie, 15h53 Cp 11 de Fos, 391 Km parcourrus
   

J 8

mardi

26 juillet

 
      Départ de Fos sur le pont de la garonne Arrivée sur l'aérodrome de Bagnères de Luchon,15h18 repos, soins et restauration à Bagnères de Luchon, 408 Km avant le départ du "bivouac 2"
départ 16h06
paysage de super Bagnères pause à super Bagnères à 19h36  
   

J 9

mercredi

27 juillet

      après une arrivée de nuit au lac d'Oo et aux granges d'Estau Cp 12, 443 Km, départ accompagné sur les premiers mètres, 8h52
au sommet
des rencontres en chemin arrivée de Marie et baptiste à Vieille Aure, 14h23 Base Cp 13 de Vieille Aure, 453.5 Km Paulo er Gunter dans la base pause camping un petit massage à 15h50 départ de Vielle Aure, 17h
   

J 10

jeudi

28 juillet

      La nuit à "Tournaboup", 501 Km
lever du jour
près au départ vers le Cp 14 de Luz St Sauveur c'est parti, 9h40 arrivée à Cauterets le gr 10 au bout à droite en grande discussion arrivée au Cp 15, 549.5 Km à 16h09 on s'est restauré départ du Cp, 17h50
   

J 11

vendrdi

29 juillet

     
le pont d'Arrens Marsous, 559 Km
Baptiste quitte Arrens en chemin vers Gourette, 10h
paysages locaux
arrivée en courant à Gourette Gourette cp 17, 12h55, 571Km, (606 Km affichés) on se restaure départ de Gourette avec Nina et le photographe 13h45 pause à Gabas rencontre avec le concurrent Suisse après 592 Km de nouveau le départ 21h05
   

J 12

samedi

30 juillet

      après une nuit en refuge baptiste va petit dejeuner, 8h57 arrivée peu après de Paulo Caparicias 9h21, 616 Km devant la falaise de Borce-Etsaut
pause
près à repartir vers Lescun, 9h50   Cp 18 "camping de Lhers" 12h47, ici Gunter
Lescun village
634 Km, étirements avant de repartir départ de Lescun 15h
   

J 13

dimanche

31 juillet

      Église de Ste Engrâce le campement de Ste Engrâce 655 Km ou 661 dimanche 31 juillet près pour le départ mais la pluie est là 8h07 départ pour Logibar   bonne route avec Éva, dans la brume pause Cp 19 ?  
   

J 14

lundi

1 août

         
        St Jean Pied de Port Cp 20 à 9h47 763 Km St Jean Pied de Port              
   

J 15

mardi

2 août

         
      parking Manttobaita on aperçoit la mer arrivée à Hendaye, 18h05, 830 Km, finisher en 342h05
un bain dans l'ocean
l'équipe de choc
         

 

Classement à l’arrivée


1

Caussarieu Valery [12]

Raider

01/08 02:14:33

302:14:33

2

Gueraud Laurent [99]

Raider

01/08 02:14:33

302:14:33

3

Steene Johan [60]

Raider

01/08 02:14:33

302:14:33

4

Boettger Julia [89]

Raider

01/08 04:33:22

304:33:22

5

Simon Yvonnick [23]

Raider

01/08 12:01:12

312:01:12

6

Keri Ann Devine [77]

Raider

01/08 17:04:16

317:04:16

7

Smith Robert [227]

Raider

01/08 17:04:27

317:04:27

8

Carrard Philippe [9]

Raider

01/08 20:29:03

320:29:03

9

Jumisko Juha [170]

Raider

01/08 23:11:21

323:11:21

10

Oliveira Joao [6]

Raider

02/08 08:59:36

332:59:36

11

Grange Giuseppe [111]

Raider

02/08 08:59:53

332:59:53

12

Mori Marco [133]

Raider

02/08 10:09:07

334:09:07

13

Tasselli Cristina [132]

Raider

02/08 10:09:15

334:09:15

14

Jaile Casademont Joel [225]

Raider

02/08 10:50:37

334:50:37

15

Lefebvre Serge [255]

Raider

02/08 15:39:47

339:39:47

16

Vos Jean-Hugues [31]

Raider

02/08 15:40:02

339:40:02

17

Sery Manu [74]

Raider

02/08 17:31:37

341:31:37

18

Selva Pierre [245]

Raider

02/08 17:31:37

341:31:37

19

Dervillé Baptiste [40]

Raider

02/08 18:05:14

342:05:14

20

Caparicas Paulo [216]

Raider

02/08 18:23:54

342:23:54

21

Lesage Sebastien [265]

Raider

02/08 18:26:47

342:26:47

22

Tiaan Erwee [267]

Raider

02/08 18:29:53

342:29:53

 

Baptiste Derville dossard n°(40)                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                       
Départ Transpyrenea 19/07 12:00:00 245 / 262 /

CP1 - Moulin de la Palette 19/07 18:09:17 place 15 court avec Domnin place 16

CP2 - Arles sur Tech 19/07 19:44:29 place 13 court avec Domnin place 14

CP3 – Batère 20/07 00:25:41 place 51 court avec Domnin place 10

CP4 – PY 20/07 09:48:37 place 6 court avec Domnin place 12

CP5 – Bolquere 20/07 22:16:20 place 7 court avec Domnin place 6

Bivouac1 - Mérens les Vals 21/07 18:13:10 place 25 court avec Domnin place 8

CP6 - Station de Beille 22/07 02:22:00 place 13 court avec Domnin place 11

CP7 – Goulier 22/07 20:05:19 place 18

CP8 - Gite d Escolan 23/07 22:25:23 place 22 arrivée de Philippe

CP9 – Aunac 24/07 18:49:43 place 26

CP10 – Valier 25/07 02:05:32 place 15

CP11 – Fos 25/07 22:33:46 place 19 arrive avec Philippe

Bivouac2 - Bagnères de Luchon – Entrée 26/07 15:18:59 place 23

Bivouac2 - Bagnères de Luchon – Sortie 26/07 16:06:14 place 17

CP12 - les granges d Astau 26/07 23:24:43 place 16

CP13 - Vielle Aure 27/07 14:23:43 place 16 court avec Marie

CP14 - Luz St Sauveur 28/07 11:05:48 place 15

CP15 – Cauterets 28/07 16:09:30 place 13

CP16 – Estaing 28/07 22:53:52 place 13 court avec Nina

CP17 – Gourette 29/07 12:55:45 place 15 arrive avec sa mère

CP18 - Camping de lhers 30/07 12:26:45 place 14

Bivouac3 - Arette la Pierre St Martin – Entrée 30/07 19:07:16 place 14

Bivouac3 - Arette la Pierre St Martin 30/07 19:08:57 place 12 vu à Ste Engrace

CP19 - Les Chalets d Iraty 31/07 18:39:23 place 18, suivi par Philippe et Éva

CP20 - St Jean Pied de Port 01/08 09:47:25 place 17

CP21 - St Etienne de Baigorry 01/08 15:08:05 place 17

CP22 – Bidarray 01/08 21:48:37 place 22

Arrivée - Hendaye Plage 02/08 18:05:14  77/262 place 19

Le ressenti de Baptiste

"Quand j’ai vu le bordel que c’était dans l’organisation, que les infos arrivaient au compte-gouttes et qu’à 15 jours du départ rien n’était clair, j’ai vite compris que j’avais bien fait de constituer une équipe de choc pour mener à bien cette aventure. On était donc autonome avec l’équipe 1 : Nina et la tente Naïtup et l’équipe 2 : mes parents avec le camping-car. On a bien cru que le camping-car allait nous lâcher dès le début mais ouf après quelques péripéties les choses ne se sont pas si mal passées.

Beaucoup m’ont demandé si j’avais réellement pensé finir cette course. Et bien oui, bien sûr j’y ai toujours cru depuis le début et c’est obligatoire pour aller au bout. J’avais bien sûr de nombreux objectifs intermédiaires pour me rassurer :

1- faire la route la plus longue avec Domnin car je suis plus lent et je savais bien qu’à un moment son envie de foncer le gagnerait
2- essayer de tenir jusqu’à Goulier pour voir mes cousins - cousines
3- essayer de tenir jusqu’au weekend du 23-24 juillet car je savais que philippe viendrait alors faire un bout de chemin avec moi ainsi que ma sœur et ma choupinette de nièce.
4- Faire plus que le Tor des géants à savoir 330 km
5- Essayer d’atteindre le cirque de Gavarnie pour emmener mes parents voir ce site magnifique.
6- Tenter de rester en course pour que Philippe et Eva puisse me rejoindre pour le rush final
7 – Finir la course

Etape 0 – Banyuls – Le perthus – 30 km – 18-07-16
Domnin a eu le courage de faire en off les premiers km reliant la mer au fort du Perthus. Vu la tâche à accomplir je n’ai pas eu le courage de le faire. Un grand chapeau à lui pour l’avoir fait.

Etape 1 – Le perthus – Bolquère - 130 km – 8300D+ – 19-20 -07-16
Nous sommes donc parti à 12h du Fort du Perthus sous un soleil de plomb accompagnés par la musique de Requiem for a dream. Une ambiance particulière pour ces 262 coureurs partant pour le bagne de la TRanspyrénéa Il fait chaud très chaud, les points d’eau sont peu nombreux mais heureusement Nina est postée au Roc de France (30ieme km) pour un ravito St Yorre. Ouf !! Nous arrivons au CP2 à Arles sur Tech, 42 km, déjà cuit par cette étape où nous avons tous souffert de la chaleur. Les pieds sont déjà échauffés, des pré-ampoules apparaissent. Heureusement le réconfort des équipes est là tout prêt au camping d’Arles sur Tech. Je fais une bonne pause de 2h, douche, massage bon repas. Domnin lui est reparti pour le chalet des Cortalets où il pense dormir quelques heures. Je savais bien qu’on ne pouvait pas le tenir Je repars ensuite pour une nuit sans dormir, je sais qu’elle sera dure car je me sens déjà fatigué. Je fais l’erreur de laisser ma frontale au minimum dans la montée pour économiser la batterie… J’ai failli tomber dans les pommes car trop peu de luminosité. Je me ressaisis et je repars pour une belle nuit étoilée. Je ne trouve pas Domnin au Cortalets (j’ai mal cherché) et je pense qu’il est parti loin devant. Vers 5 heures du matin j’accuse le coup, je pourrais m’écrouler n’importe où, je suis crevé et j’attends le lever du jour avec impatience. Seul une luminosité plus forte me fera sortir de cet état léthargique. Ouf le soleil sort au-dessus de la brume matinale, je suis sauvé. Je fais une pause pour contempler la vue et là…. Domnin arrive à fond, il était bien au Cortalets en fait. Nous revoilà reparti tous les deux à vive allure. Domnin prend ensuite un petit déjeuner au refuge Marialles en compagnie de Julia Boettger, rien que cela. Moi je file retrouver ma Nina qui nous attend depuis 2heures à Py (93km). Et oui on est plus lent que prévu, les Pyrénées orientales sont techniques, ce n’est pas roulant du tout. Ma chérie a préparé une omelette, des bouteilles d’eau pour que je puisse me doucher et est vraiment au petit soin. Merci chérie. Je pointe 6 ieme à Py. Domnin arrive ensuite avec une douleur au releveur. On tente de faire un strap mais on ne prend pas assez de temps pour bien le faire. On connait la suite malheureusement. Jusqu’à Bolquère la chaleur sera dure à supporter pour moi en montée et la douleur de Domnin difficile à maitriser en descente pour lui. On arrive à Bolquère à 22h10, cuits et fatigués. C’est la dernière fois que je verrais Domnin. Je prends 8 heures de sommeil quand la plupart n’en prendront que 4h… Je ne sais pas comment ils font.

Etape 2 – Bolquère - Plateau de Beille - 58 km – 3400 D+ (total 188 km – 11700mD+) – 21-07-16

Nina m’accompagne pour cette superbe étape longeant le lac des Bouillouses. Top 2 des paysages des Pyrénées. L’allure est bonne je suis en forme même si je dois straper mon corps de partout pour l’aider à s’adapter à la charge de travail. Idem pour les ampoules, je ne veux pas souffrir comme au Tor des géants alors je fais des pauses je les soigne je les bichonne ces petits pieds . Les paysages sont techniques, sauvages, magnifiques je me régale. Dans la descente pour la BV1 de Merens les Vals je croise Valery Caussarieu. Je le dépose en descente mais je n’avais pas compris que cela ne sert à rien de se crever en descente si ensuite il me faut 2 heures de pause… Lui et Laurent Gueraud sont régulier, font moins de pause et dorment peu. Je les doublerais dans la montée vers l’étang Bleu, le passage de pierrier le plus technique que j’ai connu, sisi bien plus dur que l’Echapée Belle !!. Je les reverrais une dernière fois au refuge de Rhule, prendre une bière tranquilou avant qu’ils ne commencent une petite nuit de 4 heures et s’envolent petit à petit vers la victoire. Bravo Messieurs. Quant à moi je viens juste de me tordre la cheville presque à l’arrêt, trop stupide…La douleur n’est pas très vive mais à la limite de la douleur qui peur empirer et stopper la course. Je décide donc malgré l’orage qui est annoncé vers 2 heures du matin de rejoindre Nina au plateau de Beille. Je repars du refuge de Rhule en espérant que la cheville tiendra. C’est la nuit la plus difficile que j’ai passé. L’orage arrivant je devais me dépêcher de finir un passage de crêtes bien technique et je devais aussi penser à ma cheville. Je devais aussi choisir entre littéralement mettre mon pied dans l’eau froide des ruisseaux pour effectuer un glaçage express mais aussi penser à ne pas créer plus d’ampoules. Vous ajoutez à cela un brouillard de folie qui sans GPS vous désoriente en 30 secondes. Merci et encore merci Claude pour l’application Sity Trail qui m’a permis de ne jamais me perdre dans ces moments compliqués. J’arrive donc à rejoindre le plateau de Beille vers 2h30 du matin. Ma cheville me fait souffrir mais j’ai appris à traiter les blessures au plus tôt alors je fais du compex, un massage au flector et je mets une chaussette de compression pour la nuit. Nina ma chérie merci encore mille fois pour ce moment difficile où tu as su être présente, à 2h30 du matin, en plein brouillard et par 10° pour me faire prendre une douche froide à la bouteille, me faire manger et m’aider à repartir le lendemain. Sans toi je ne me serais jamais lever. Merci !!!

Etape 3 – Plateau de Beille – Pradières d’en bas 41 km – 2850 D+ (total 229 km – 14550mD+) 22-07-16

Je crois que j’ai vraiment souffert de cette nuit. Je suis crevé au réveil et je mets un temps fou à me préparer. Il pleut, il fait froid, l’orage est là… Je repars avec ma superbe cape de pluie de warrior et je me dépêche de descendre dans les bois. Je ne suis pas le seul les isards sont là aussi . Je retrouve ma chérie au plateau de Montcamp qui a eu une superbe vue sur les massifs, enfin c’était juste avant que j’arrive, le brouillard me suit on dirait. On redescend sur Siguer, les cousins, cousines sont là. L’objectif 2 est atteint. Encore une fois toute l’équipe prend soin de moi, douche, bon repas, massage, compex, strap etc. Après 2 bonnes heures de pause on repart pour Goulier et Pradières. Le terrain devient enfin plus roulant et ça redonne le moral. Les kms avancent enfin. J’arrive à Pradières, sous la pluie, après une bonne descente ultra technique. Philippe est là pour renforcer les équipes. Tout va bien

Etape 4 – Pradières d’en bas - Saint Lizier (Bidous) 50 km – 3350 D+ (total 279 km – 17900 mD+) 23-07-16

Etape roulante, passage au refuge de Bassiès, c’est beau !! Philippe me rejoint juste avant le Port de Bassiès. Quel réconfort !! Surtout que je viens juste de réussir à endiguer un début de tendinite à l’insertion du mollet à l’intérieur de la jambe droite. Je ne suis pas assez calé pour savoir clairement ce que c’était. Mais la douleur devenait forte. Après un glaçage dans le torrent et un strap bien placé c’est bon la douleur est contenue est disparaitra 3 jours après. Après 2 heures de pause au col de Lauze où ma sœur nous a rejoint je repars seul pour une longue montée vers la cascade D’Ars. Style identique au voile de la mariée de la Réunion, magnifique. Philippe me rejoint ensuite au col D’Escots et nous entamons une descente de folie. Glissades, maitrise et dérapages, on se fait très plaisir !! Merci philou !!

Etape 5 – Saint Lizier (Bidous) - Maison Valier - 58 km – 4150 D+ (total 337 km – 22050 mD+) 24-07-16

Je crois que ce fut aussi un réveil très compliqué. Je me suis même fait engueuler par ma sœur qui ne comprenait pas que je mette 2 à 2h 30 pour me préparer et partir !!! Elle avait raison j’ai perdu énormément de temps pour me préparer et sortir du sommeil le matin. Mais je n’aurais pu faire autrement, le corps était en adaptation. Je pars donc tranquillement pour une montée de 800 mD+ qui passera toute seule car on a discuté tout du long avec Marie. Je laisse ensuite ma sœur descendre tranquillement et je file rejoindre Philippe et Nina qui m’attendent à Couflens pour un petit ravito. Je suis en forme et je m’aperçois bien que toutes mes pauses me font perdre un temps précieux par rapport aux autres concurrents. Alors c’est ravito express et je fonce vers la suite, col d’arreau, cabanne d’Aula et Estours où j’ai le droit à un ravito de champion. Un bon steak !!! Et bien je n’aurais pas du car il a eu du mal à passer celui-là. La base alimentaire restera donc la même pour toute la suite de la course : Gateaux Gerblé chocolat x 4 entre chaque pause, le matin 4 tranches de pain de mie avec confiture et omelette lardons, un sandwich en complément pour arriver à la pause de midi (enfin entre 15 et 16 heures généralement) . Le midi viande blanche, courgettes, champignon taboulé, un Berocca de la St yorre et de plus en plus de truc gras genre twix miam miam une tartiflette des saucisses lentilles le soir. Un grand merci à tous pour les repas équilibrés que j’ai eu tout au long de la course et qui m’ont permis d’être toujours en forme. Au CP9 d’Aunac on commence à voir les dégâts chez certains coureurs. Des pieds de folie, des tendinites, des jambes gonflées… Pour l’instant pour moi cela passe même si j’ai encore mal à la cheville. Je décide de faire un bon glaçage dans une fontaine et ça repart. Nina me rejoint pour la dernière partie du col de la Core. Nina fonce donc ça booste énormément pour les montées. Je donne le meilleur de moi pour ne pas paraitre trop fatigué. Au col, petite pause et je décide de continuer vers la Maison valier CP10. Cette portion sera dure, car dans un brouillard de folie, parce que des moucherons attaquent dès qu’on s’arrête, parce qu’il n’y a pas d’eau et qu’il faut prendre l’eau du moindre petit ruisseau et mettre des pastilles Micropur parce que mes batteries de NAO me lâchent parce que tout simplement il est 2h30 du matin et que le CP est quasi introuvable !!!! La lumière d’Agnès (la maman d’éva) nous aidera à le trouver ouf !! Nina est la aussi et elle m’a préparé une surprise !!! Une douche avec des bouteilles d’eau chaude du camping où mes parents sont restés dormir !! De l’eau chaude, quoi c’est vrai ? une douche chaude ??? Chérie mais tu es incroyable. <3 <3 Petite précision, les douches sont importantes car on ne sent pas mauvais, on pue littéralement…Philippe est lui reparti sur Aix et ma sœur sur Toulouse.

Etape 6 – Maison Valier – Fos - 54 km – 3245 D+ (total 391 km – 25295 mD+) 25-07-16

C’est l’étape des montagnes Russes. 3montées de folie à enchainer dans la journée, une de 900mD+, une de 800mD+ et une dernière de 1400 mD+ sur environ 30 km…
Nina m’attend pour la longue descente vers le CP11 de Fos. Un ice tea et de la musique pour me réconforter. C’est trop bon et l’objectif 4 est atteint Vamos …. Seulement 17 km de descente sur la route ça tape…

Etape 7 – Fos - Les granges d’Astau 52 km – 4200 D+ (total 443 km – 29495 mD+) 26-07-16

C’est l’étape des grosses montées !! environ 2 bosses de 1650 mD+ !!! Et forcement le corps commence à se demander si le dénivelé va s’arrêter un jour hein ;-) Du coup grosse douleur sur la jambe gauche au moment de la poussée. Je strap comme je peux mais il me faudra bien 30 minutes pour trouver le bon réglage et endiguer cette nouvelle douleur. Nina a eu la même douleur le lendemain et je pense que la route ne nous a pas fait du bien. L’étape est magnifique et la vue sur les montagnes enneigées au loin me redonne de la force. Je fonce sur la BV2. La vue sur Bagnères de Luchon est juste magnifique. Petite pause de 1heure, j’essaie maintenant de ne plus trainer et on repart avec Nina pour une montée tranquille mais longue vers SuperBagnères. Nina me motive toujours autant en montée et c’est un régal. La nuit arrivant elle ne pourra pas aller jusqu’au col de la Coume de Bourg. Et pourtant quelques mètres plus loin, le brouillard s’estompe et laisse place à une clarté infinie. Le moment est magique et j’aurais tant aimé le partager avec toi petit cœur. Le coucher de soleil au-dessus d’une mer de nuage est époustouflant. Il est 22h30 et la luminosité est encore franche à 2200 m à la Hourquette des Hounts secs. Je suis contemplatif et reste assis 20 minutes. Paulo me rattrape. On fera d’ailleurs du yoyo jusqu’à la fin de la course. La descente est technique et dure car il faut retraverser le brouillard. Un brouillard dense et épais dans un environnement très pierreux. Heureusement je connais bien le coin (merci Marie pour les balades) et je m’en sors avec une arrivée au Granges D’Astau vers 23h30 16 ieme au CP12

Etape 8 – Les granges d’Astau - Tournaboup - 58 km – 4159 D+ (total 501 km – 33654 mD+) 27-07-16

Encore une fois je fais la grasse matinée comme me dit Paulo !! Moi je pars à 9h quand lui est parti vers 5 heures lol. En gros je monte à peu près comme tout le monde mais je dors beaucoup trop et je compense car je cours encore très bien et fonce en descente. Passage au village magnifique de Loudenvieille, arrêt de 2 heures au camping de Vieille Aure avec la routine habituelle, St yorre, massage compex berocca bon repas etc etc. Marie s’impatiente encore car elle doit m’accompagner pour toute l’ascension me conduisant au parc de Néouvielles et je suis encore trop lent à me préparer… Oui je sais marie j’arrive lol. Très Longue montée et très long passage dans le parc de Néouvieille. Cela doit être magnifique, il faudra revenir mais de jours pour en profiter plus longuement. Dans la nuit noire les chiens de berger d’une cabane près du Lac D’Aumar me voient 1 km en avance. Je déteste cela mais le chemin passe par là et les trois chiens commencent à m’encercler. Je longe le lac au cas où, je saute dedans lol. Heureusement le berger est réveillé par ses chiens et je peux passer ouf !!! Arrivé à 00h30 au col de Madamète, la descente est extrêmement longue vers Tournaboup. Je rejoins Paulo qui comme moi souffre un peu de cette descente ultra pierreuse. Tournaboup 2h30, il est temps de dormir lol. Je rejoins l’équipe Naitup et Camping car qui m’ont préparé une petite collation de luxe. Je m’endors vers 3h30 sous un beau ciel étoilé.

Etape 9 – Tournaboup – Arrens - 58 km – 3500 D+ (total 559 km – 37154 mD+) 28-07-16

Une surprise en passant au CP 14 de Luz saint sauveur, nous ne ferons pas la boucle par le cirque de Gavarnie. What ??? pourquoi ??? C’est le passage le plus beau. Il est question d’orage, de fatigue des coureurs. A mon avis RSO veut des finishers à Hendaye et entaille le parcours pour permettre à un maximum de rallier l’arrivée. Bon Ok cela nous enlève une journée de course donc je ne ferais pas le difficile car je suis déjà short en timing pour rentrer au boulot !! Encore deux grosses montées pour la journée 2x1400 D+. Je fais la dernière montée avec Nina qui me tire encore vers l’avant. En montée elle est incroyable cette chérie. On retrouve Sébastien Lesage à la montée. Et on retrouvera Paulo à Estaing. Ce duo Sebastien et Paulo finira la course au même rythme. Un duo vraiment sympathique. En passant je jardine quand même 20 bonnes minutes car j’étais persuadé qu’un CP ce trouvait au gîte des Vieillettes… Je ne suis plus très frais quand même lol. Je laisse Sébastien et Paulo à Estaing et repars dans la nuit pour 5 km vers Arrens.

Etape 10 – Arrens – Refuge D’Ayous 42 km – 3760 D+ (total 601 km – 40914 mD+) 29-07-16

Une étape bien difficile, je n’arrive pas à avancer ce matin. Avec un départ à 9 heures je vais encore mettre toute la journée à rattraper Paulo lol. En plus il fait une chaleur et la montée vers Gourette est longue et sans point d’eau. Il n’y a qu’une seule source et je m’arrête surpris de voir que l’eau qui sort de la Terre est d’une fraicheur exquise mais aussi qu’il y a deux Perrier en train de refroidir….Oulala et bien c’est mal je sais mais je n’ai pas pu résister et j’ai pris un Perrier pour finir la montée…Ca reboost y a pas à dire. J’arrive à Gourette un peu plus frais et on entame une superbe montée avec Nina. Encore une belle étape partagée j’ai adoré. On a repris Paulo avant le sommet. S’en suit une longue descente vers Gabas, une pause de 2 heures avec les parents et une dernière marche dans la nuit pour atteindre vers 23h30 le refuge D’Ayous. J’ai dormi dans le salon, sur un matelas top confort. Une petite étape de plus mais de toute façon je n’étais pas au top de ma forme.

Etape 11 – Refuge D’Ayous - Chapelle Sainte Engrace 54 km – 2908 D+ (total 655 km – 43822 mD+) 30-07-16

Réveil en fanfare à 5h30 du matin par des randonneurs pressés de rentrer dans la vallée. Bon c’est dur mais j’ai bien dormi et du coup pour une fois je ne partirais pas à 9 heures lol. En finissant le col d’Ayous je vois Paulo au loin dans la montée !!! Une machine il envoie du lourd je suis étonné, lui qui la veille avait une douleur et ralentissait le rythme. Je rejoins l’équipe de choc à Etsaut pour un petit déjeuner bien mérité et je repars avec ma nina chérie pour une longue journée vers la BV3. Les paysages rentrent dans le top n°1 avec le pas D’Azuns et le pas de l’Osque avec une vue spectaculaire sur une mer de nuage. Un souvenir inoubliable. Passage rapide à la BV3 pour redescendre à St Engrace point de repos de la journée. L’équipe 3 (Eva et Philippe) est arrivée pour assurer le relais. Et oui ce n’est pas facile de faire l’assistance. Il faut beaucoup de courage et de temps pour la logistique, pour supporter les émotions, les faiblesses, la fatigue, la mauvaise humeur du coureur . En plus il pleut des cordes ce soir et l’orage gronde, les limaces prennent possession des lieux…

Etape 12 – Chapelle Sainte Engrace – Esterencuby 63 km – 3400 D+ (total 718 km – 47 222 mD+) 31-07-16

L’étape sera maussade et grise tout au long des 63 km. Au col D’anhaouko Kurutche je vois débarquer Joao Oliveira et Grange Giuseppe…C’est incroyable le rythme qu’ils imprègnent dans ce faux plat montant… Impressionné par la volonté et le mental de Joao qui se sera perdu, aura eu les pieds abimés comme jamais mais qui n’aura jamais lâché !! Il finira 10 ieme. Juste incroyable.
Je rejoins une dernière fois tout le monde à Logibar. J’ai le cœur serré car mes parents ne pourront voir la fin de l‘aventure (J’avais vu trop juste pour la location du camping-car) et Nina doit aussi rentrer pour sa randonnée autour du Mont Viso avec Evelyne. C’est dur, j’accuse le coup mais à deux jours de l’arrivée je ne peux pas lâcher. Je n’ai pas fait tout cela pour rien. Heureusement l’équipe 3 est motivée comme jamais pour me pousser au bout. Un grand merci à Eva pour avoir partagé ce moment de galère où on ne voit rien par cette brume, où les ronces, la boue, les orties sont omniprésents. Une étape bien galère qui se termine par une longue descente sur route vers Esterencuby. Avec Eva on sent bien que le bitume nous entame mais on continue avec notre rythme pas trop mauvais. Arrivé à Esterencuby, Philippe a tout préparé et il ne reste plus qu’à dormir. Je sens que quelque chose ne va pas dans la cuisse mais j’ai la flegme de mettre le compex ce soir, on verra demain….oups grosse erreur.

Etape 13 – Esterencuby - Bidarray 50 km – 2800 D+ (total 768 km – 50 022 mD+) 01-08-16

Philippe avait tout prévu pour l’emplacement et c’est au chant du coq que nous nous réveillons. C’est dur je suis fatigué mais confiant. Cette douleur à la cuisse je vais la gérer avec un strap comme d’habitude. Sauf que c’est impossible, je ne comprends pas je fais tous les réglages possible mais cela ne fonctionne pas. La montée ne me fait pas souffrir alors je donne le maximum pour le sommet du Munhoa mais la descente est maintenant un calvaire. Je suis tout d’abord dans le déni mais à 80 km de l’arrivée il faudra faire avec, je devrais marcher en descente et perdre énormément de temps. La frustration est énorme. A saint Etienne de Baigorry je fais un dodo de 20 minutes qui me fait du bien et je repars ensuite avec Eva pour une magnifique étape de crête. La mer est en vue et cela redonne le moral. Je n’ai plus envie de me strapper et me dit que je vais descendre comme cela du sommet mais la douleur est intense et m’arrache des cris. Eva me demande de stopper et à minima de me strapper même si il faut le refaire souvent. Elle a raison sous l’effet du strap je peux marcher avec une douleur supportable mais je ne peux rien faire d’autre que de prendre mon mal en patience c’est dur moralement. On arrive à Bidarray vers 22heures.

Etape 14 - Bidarray - Hendaye 62 km – 2651 D+ (total 830 km – 52 673 mD+) 01-08-16

Après 2 heures de pause et un autre dodo éclair de 20 min, nous repartons avec Philippe dans la nuit. Il est minuit, je suis crevé mais Philippe mon ange gardien de la dernière nuit est là. La montée est difficile mais je suis encore réveillé et lucide. La descente sur Ainhoa est quant à elle un calvaire. Je m’accroche aux pieds de Philippe. J’essaie de ne pas dormir mais c’est très dur. Après 15 min de repos contre un arbre on repart. Tel un zombi Je m’accroche jusqu’au lever du jour et on rejoint Eva qui a planté la tente. Je me repose un peu. J’ai du mal à contenir mes émotions, je suis fatigué, j’ai mal en descente et sur le plat, je suis frustré, je suis triste car Philippe doit repartir ce soir et il ne verra surement pas l’arrivée, ma chérie et mes parents ne sont pas là, bref je craque complétement. Après ce moment de doute où toute la tension fut évacuée je me remotive comme jamais et je me jure de tout donner pour que Philippe voit au moins l’arrivée et qu’on puisse repartir sur Aix tous ensemble. Je donne tout, je suis survolté en montée, la descente me fait souffrir mais les massages réguliers permettent de ralentir la progression de la douleur. La tendinite est crépitante, j’ai tellement peur de ne pas arriver au bout si près du but. Jorge Lavos sort de nulle part et nous retrouve au parking de Manttobaita. C’est bon ça Aix Athlé est là en force yes !!! Je me sens pousser des ailes en montée je ne suis jamais allé aussi vite. Je vois Paulo et Sébastien au col de Manddale. Je suis tout proche et j’aimerais finir avec eux. Dans la descente le nouveau tracé du GR10 fait ensuite monter au rocher des Perdrix avant de redescendre sur Biriatou. Un chemin différent de la trace qui me fera passer devant eux sans le savoir !!! Sur la plage D’Hendaye, Eva nous rejoint avec Philippe et Jorge. Nous finissons ensemble cette aventure à 18h05 après 342 heures d’effort. Merci à l’équipe Aix Athlé qui a été d’un soutien sans faille dans cette dernière ligne droite.

Voilà après deux ans d’attente la Transpyrénéa c’est fait !!! Une page se tourne et je vais un peu arrêter les ultras pour me reconcentrer sur des formats plus classiques. Merci à tous pour vos messages de réconfort que je pouvais lire en direct, merci à l’équipe de Naïtup qui m’a fait confiance dans ce projet, merci à Eva et Philippe pour cette amitié sans faille qui nous lie, merci à mes parents d’avoir encore suivi leur fiston dans cette aventure de dingue, merci à ma sœur d’avoir été présente à mes côtés et enfin merci à ma Nina chérie pour qui l’accompagnement a parfois été rude mais qui a toujours su faire le maximum et se dépasser pour être aux petits soins. »

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